hirondelles MC Ménager

« Il faut porter du chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse …»

lu dans "Et Nietzsche a pleuré" de Irvin Yalom

 

La psychothérapie existentielle

Cette approche essentiellement basée sur la philosophie a été créée par le psychologue américain Irvin Yalom.

De sa conscience des enjeux ultimes, confrontée à son angoisse, la personne développe des mécanismes de défense. Cette façon de voir les choses met l’angoisse de mort au centre en lieu et place de la pulsion vitale.

Les enjeux ultimes : La mort La liberté L’isolement L’absence de sens… Face à ces enjeux existentiels se posent les questions de culpabilité existentielle, de responsabilité, de choix d’expérience…

La thérapie affronte ces angoisses. Vers les deuils et l’acceptation, la résilience, la créativité et la vitalité. Irvin Yalom insiste sur l'importance d'une relation réelle, bonne, authentique avec le thérapeute car selon lui, c’est la relation qui soigne.  « Cette relation doit comprendre trois dimensions : l'empathie, l'estime positive inconditionnelle pour le patient, l'authenticité vis-à-vis du patient, la bienveillance et le non jugement. »

Objectifs

Cette approche met en avant le rôle essentiel de la relation, du dévoilement de soi, de l'ici et maintenant, d'une sensibilité accrue aux thèmes existentiels, de l'importance des rêves.

« … Mon but est d'accroître la sensibilité de tous les thérapeutes au poids des questions existentielles dans le désespoir humain. En règle générale, le champ de la thérapie se limite beaucoup trop au passé - aux images parentales, aux événements anciens et aux traumas - et très souvent néglige l'avenir : notre mortalité, le fait que, comme toutes les créatures vivantes, nous voulons persister dans notre être tout en étant conscient que la mort est inévitable. [ …] L'anxiété n'a pas une origine unique : le thérapeute expérimenté doit savoir reconnaître toutes les sources de désespoir. […]

La thérapie existentielle procède du principe que nos tourments ont pour origine non seulement notre substrat biologique génétique (un modèle psychopharmacologique), non seulement notre lutte avec des forces instinctives refoulées (une théorie freudienne), non seulement l'influence intériorisée d'adultes névrosés ou indifférents ( la théorie de la relation d'objet), non seulement certains troubles mentaux (une approche cognitive et comportementale), non seulement des bribes de souvenirs traumatiques oubliés ou des moments de vie touchant notre carrière ou des personnes chères, mais aussi - mais aussi - une confrontation avec notre propre vie. »

« L'art de la thérapie » I. Yalom p 287-291